[A.K., Verso]
« Des souvenirs d’enfance et d’adolescence à l’époque de Piaf et des Tractions Citroën. Ce pourrait être banal, ça ne l’est pas, elle sait créer le mystère autour d’un rien dans de longues phrases qui ne sont pas proustiennes. »
[Noëlle Blanchard, Le Courrier Picard]
« “Convaincue qu’il existe un lien entre l’écriture et la couture, j’ai voulu voir jusqu’où je pouvais aller.” Dans un style simple et fluide, Françoise Gérard relate dans ce premier roman le quotidien d’une fillette auprès de sa mère couturière. […] La femme assemble les bouts de tissus, sa fille met bout à bout des morceaux de vie pour tisser ce portrait attachant d’une mère et de son rêve inachevé. »
[Note de lecture de Virginie Desmet, Autrement dit]
« Une petite fille intriguée par les charmes de la langue française, et notamment les homophonies, à l'image de l'auteur, d'ailleurs. Une petite fille étonnée de découvrir que les mots peuvent exister en dehors de la bouche de ses parents, et qu'ils ont un pouvoir singulier : Jean-Paul Sartre avait relaté le même genre de découverte dans Les Mots. Une petite fille, enfin, débordant d'amour et de fascination pour sa mère, protectrice mais parfois mystérieuse car secrète ; d'admiration pour son père, employé d'usine le jour et musicien la nuit, […] Un père qui lui donnera la passion des notes, et qu'elle conjuguera avec celle des mots.
Ce livre nous replonge dans l'univers de l'enfance, où les difficultés de la vie quotidienne ne sont qu'à moitié perçues, noyées dans un flot continuel de rêveries auxquelles nous donnons alors facilement des allures de réalité. Françoise Gérard s'est appliquée à dépeindre les sentiments purs et interrogateurs éprouvés durant l'enfance. Comme si on y était encore… »
[Note de lecture, Décharge]
« Évocation dans la veine d'Annie Ernaux d'un milieu familial modeste, un père tisseur, licencié, une mère couturière et leur fille, la narratrice, qui observe et interprète à l'aune encore naïve du monde très différent qu'elle découvre à l'école. À l'image du titre, l'auteur porte une grande attention aux mots, assonances et homophonies pour tisser ce portrait attachant d'une mère et de son rêve inachevé. »