[Jean-Loup Martin, Brèves, vol. 109, novembre 2016] « Elles s'appellent Hortense, Sonia, Elizabelh, Angelica. ils se nomment Rob, Thomas, Julien, Paul, Matthieu, Romain. Elles et ils lisent le journal, Balzac, Ginsberg, Kerouac, écoutent France Culture, vont au cinema, envoient des SMS, ne répondent pas aux SMS qu'ils reçoivent, vont au bar, au restaurant, prennent l'avion, le train, roulent en voiture, écrivent. Elles et ils se rencontrent, projettent de se marier avec une telle, un tel, se marient avec une autre, un autre, divorcent, se cherchent sans se trouver, ne trouvent pas ce qu'elles et ils cherchent, trouvent autre chose. Et tout ça se passe à Paris, à Venise, en Suède, en Alaska, à Paris de nouveau, à Venise encore, à Paris le plus souvent. Et tout ça se passe aujourd'hui,hier, il y a longtemps, il y a quelques jours, il y a un an ou deux. […] Des textes courts (deux ou trois pages) aux titres courts (un mot ou deux), un style nerveux, sec, qui claque. Le dernier texte résume le livre; et la dernière phrase est un écho de la première phrase du livre qui, en quelque sorte, se replie sur lui-même. De belles photographies en noir et blanc ouvrent un certain nombre de ces “chapitres” »