[« Le génie serein d’Augusta Amiel-Lapeyre », Aphorismundi, Revue digitale consacrée aux aphorismes en France et à l'étranger, 10/03/2022, lire l’article en entier]


« Suivant la tradition des Maximes de la Rochefoucauld, Augusta Amiel-Lapeyre a à cœur de démasquer les vices de l’amour-propre pour mieux mettre en valeur les vertus tels que la bonté ou encore la justice. Louant la vie à la campagne, elle pose sur l’humanité un regard fin et parfois mordant qui n’est pas sans rappeler celui de Jules Renard dans son Journal. Dans ce recueil, elle s’ingénie à creuser en profondeur les mêmes thématiques plutôt que d’éparpiller son talent dans un éventail infini de sujets. L’homme est son sujet et elle fore si bien la conscience de ces prochains que des trésors de maximes en jaillissent.


Il y a des âmes fermées à double tour qui ne donnent jamais la clé de leur serrure. Pourtant elles ne renferment rien de précieux.


Etre intelligent c’est comprendre toutes les souffrances.


Très emblématique de la pensée de son autrice, cet aphorisme laisse entendre qu’Augusta Amiel-Lapeyre place la compréhension d’autrui au-dessus de tout autre valeur morale et que l’intelligence appartient plus au domaine du cœur qu’à celui de la raison. Quoi de plus juste et de plus humain que cette remarque ! Pour finir, remercions La Chambre d’échos d’avoir publié, avec le concours de ses arrière-petits-enfants, ce recueil de pensées qui donne la furieuse envie de découvrir les œuvres intégrales de son autrice.


La maison c’est le nid des jeunes et la carapace des vieux.


Quand nous avons traversé une série de jours pénibles nous croyons avoir gagné une victoire ; tandis que c’est le temps qui a triomphé de notre vie.


Un génie. Le grand mot est lâché. Un génie de l’aphorisme est là, sous nos yeux. Il ne reste donc plus qu’à lire et se taire.


Crois à mon bonheur pour que j’y croie aussi. »