[Julie Seuret, « Des chevaux pour traverser la vie », Le Quotidien jurassien, 22/05/2025] « Le secret des chevaux, ça parle certes d’animaux, des chiens, des chèvres et de tous les représentants chevalins, étalon-jument-poulain. Mais c’est surtout une fresque d’humains qui tissent des liens. […] On aime se perdre dans ses souvenirs. Les gens, les lieux, tout s’imprime sur nos rétines. Le lire c’est rafraîchissant, et pas qu’en hiver sous la neige. […] Pas aisé de redescendre de la montagne au bout de 100 pages. On y resterait, là, au grand air, à se faire conter le temps d’avant, sans nostalgie excessive. Tendre l’oreille encore, pour l’entendre murmurer, à nous, ses lecteurs. »

[Yves Dutier, Encres vagabondes, 05 mai 2025]

« Dans la continuité de son œuvre, Jean-Pierre Rochat nous revient […] toujours avec son style si singulier et reconnaissable […] Au plus près de la terre, du cycle des saisons, des paysages et des animaux, ce récit relate avec sensibilité le labeur du jeune paysan et sa relation au vivant mais aussi ses amours, ses déboires, ses malheurs... […] Les chevaux sont bien sûr au cœur du récit, des personnages à part entière avec lesquels le narrateur-paysan entretient une relation affective. […] Sans nostalgie aucune, le récit de Jean-Pierre Rochat nous fait revivre avec sensibilité son passé de paysan, témoignage d'un monde révolu qui fut aussi celui de toute une génération de paysans de montagne. […] Un bonheur de lecture, une plongée au cœur du vivant avec un grand écrivain ! »

[Maeva Plaines, « Cavaler au rythme des saisons », Le Journal du Jura, 26 mars 2025]
« On assiste à sa connivence avec les chevaux qui “parlent avec les oreilles”. Et l’on comprend vite que les animaux et la nature constituent des personnages tout aussi centraux que les humains. […] Dans son style joueur et empreint d’oralité, le septuagénaire revient pour la première fois sur ses débuts dans la paysannerie. […] Au printemps de sa vie, il plante son décor sur une montagne idyllique du plateau abritant “la ferme de sa vie”. Une véritable promesse de paradis. Hélas, accéder à cet Éden s’accompagne d’une taxe. Dès les premières pages, les pâturages aux herbes grasses se tachent de sang. Celui de la fidèle chienne Mirka, déchiquetée par les cinq clébards de l’ancien propriétaire. […] Trois pouliches et ses compagnons de cœur à jamais immobilisés par une balle dans la tête. […]Si coucher ses souvenirs sur le papier représente une forme de thérapie, il ne s’agit pas d’une nostalgie teintée de regrets. […] À la fois tendre et rugueux, ce récit très personnel exhale l’odeur du foin mouillé, madeleine de Proust du Biennois. »

[Thomas Loosli, « Les tragiques cavalcades de l’éleveur Jean-Pierre Rochat », Le Franc-Montagnard, 1er avril 2025]
« Dans son récit au style toujours aussi inimitable, rugueux, à la fois proche de l’oralité, mais fin et précisément imagé, Jean-Pierre Rochat plonge ses lecteurs dans le monde agricole des années 1970. […] Le récit autobiographique de l’écrivain évoque également des épisodes bien plus sombres de l’histoire du jeune paysan idéaliste qu’il était. […] il revient sur le drame qu’il a vécu en 1980, où sept de ses chevaux ont été abattus dans leur pâturage d’une balle dans la tête. […] Malgré le drame de cette mort violente et des moments de déprime amoureuse et de solitude qui l’ont suivi, le récit de Jean-Pierre Rochat reste lumineux, mettant aussi en avant les élans de solidarité de la communauté paysanne, les saisons, les lumières et les odeurs de cette vie presque sauvage qu’il a vécue sur la montagne de Vauffelin. Sans parler, bien sûr, de son amour inconditionnel pour les chevaux et des relations très particulières qu‘il est parvenu à tisser avec eux depuis son adolescence. »